Le temps, Beyrouth ; le lieu, une journée du mois d’août 1982
Une troisième guerre mondiale qui n’arrête pas d’en finir, dans un studio de fortune, des hommes produisent pour une télévision clandestine une écriture audiovisuelle dédiée au célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich, né le 13 mars 1941 à Al-Birwah en Galilée et mort le 9 août 2008 à Houston, à partir de son récit Une mémoire pour l’oubli.
Beyrouth est, avec le narrateur, le personnage principal du texte. Ce récit est en réalité la narration d’une passion entre la ville et le poète, passion qui trouve son dénouement tragique avec les événements de l’été 1982.
Le chanteur chante
le feu et les étrangers
Et le soir était le soir.
Ils ont fouillé sa poitrine
N’y ont trouvé que son cœur
Fouillé son cœur
N’y ont trouvé que son peuple
Fouillé sa voix
N’y ont trouvé que sa tristesse
Fouillé sa tristesse
N’y ont trouvé que sa prison
Fouillé sa prison
N’y ont trouvé qu’eux-mêmes enchaînés.